Au fond d’une blanche terrine,
en ce petit restau d’Arcueil,
son humble destin se termine,
nul ne songe à prendre le deuil.
Pleurez sur la pauvre sardine.
Elle partage son cercueil
avec sa défunte copine
et trois brindilles de cerfeuil.
Faut-il vraiment en faire un drame ?
Bien avant la cuisson, leur âme
s’en est allée au paradis.
Point de pêcheurs dans ces nuages,
ni de calmars sardinophages.
Passez-moi plutôt les radis.