Le dernier des mésozoïcans

Jailli de nulle part à la fin de l'hiver,

c'est un éclair d'argent dans les flots outremer 

qui daterait, dit-on, du haut-mésozoïque. 

 

Il tient de la sardine et du diplodocus

 

et nargue le bon sens et la systématique.

La nageoire agressive et le regard d’enfer,

il file en un clin d’œil du Cap-Horn au Cap-vert.

Ce doit être un cador au fond de l’Atlantique !

 

S’il tient de la sardine et du diplodocus, 

 

les gastronomarins professent mordicus 

qu'il dame le rouget, le bar et l'albacore. 

Mais il perd sa saveur s'il est aseptisé.
Dans la conserverie on est désabusé : 

n'emboîte pas qui veut l'ardent sardinosaure.