Requiem pour un chimpanzèbre

 

Pleurez doux alcyons, sanglotez chimpanzés,

le bonobo hulule un poème funèbre, 

la savane est en deuil, le ciel s’est embrasé : 

il a vécu ce soir, le dernier chimpanzèbre.

 

Centaure au corps de zèbre, au coeur de chimpanzé, 

qui connaissait le grec et brillait en alzèbre, 

tu cingles vers l’azur, porté par l’alizé.

 

On ne te verra plus, hilare et glapissant,

poursuivre au grand galop les exquises gazelles

ni provoquer les lions, ni les oiseaux sans aile.

Tu dois être déjà auprès du Tout-Puissant.


Pense à nous de là-haut, bienheureux chimpanzèbre.